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Le
Monde à Pied
Séjours Pédestres, Treks et Voyages de Découverte
et d'Aventure |
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Reportage Photo / Commentaires |
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Sur le Chemin de Stevenson et de Modestine |
France / Velay - Margeride - Cévennes |
12 Jours de Randonnée : du Dimanche
12 au Samedi 25 Septembre 2021 |
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Quelques mots de Présentation |
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Le "Chemin de Stevenson" est un grand
classique de la randonnée itinérante, avec ou
sans âne. La gageure était d'apporter un vrai
"plus" par rapport à une pratique solo, au
delà de ne s'occuper de rien dans la préparation
et de ne pas porter un gros sac ! Donc de proposer un périple
original autour de ce thème. Pour réussir, nous
nous sommes mis chaque jour, à chaque pas, à
la place de l'auteur, en vivant, racontant et/ou lisant, soit
pendant la marche (lors de haltes bienvenues), soit le soir
à l'étape, un passage approprié de son
journal de voyage. |
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Il fallait aussi rester fidèle au cheminement
original. Un certain nombre de pistes soit n'existent plus,
soit ont été goudronnées. Difficile également,
si on veut rester dans l'esprit du voyage, d'ignorer ses vraies
étapes. Or Stevenson a beaucoup campé, et donc
peu dormi en auberge (presque impossible de faire de même
aujourd'hui). Donc, j'ai proposé des étapes
qui respectent le plus possible son découpage, avec
cependant quelques variantes, décrites dans les commentaires
journaliers de ce reportage. |
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J'espère de cette manière avoir
fait vivre aux participants à ce séjour un"
voyage" plus original qu'une simple randonnée
individuelle le nez sur le topo, une aventure mémorielle,
avec ci et là quelques interprétations toutes
personnelles (je suis Cévenol), pour leur plus grand
plaisir. |
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Enfin, gardons à l'esprit que sans Modestine,
Stevenson n'aurait pas pu faire son périple ! Pourtant,
il ne l'a pas ménagée. On peut bien sûr
contextualiser le récit, mais nul doute qu'aujourd'hui,
un tel traitement ne serait pas acceptable, à juste
raison. Et pourtant, il en a eu seul la gloire. Le monde est
trop injuste. |
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Note : les textes "entre guillemets
et en italique" sont tirés du journal de
Stevenson. |
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Stevenson ayant débuté son périple
au Monastier sur Gazeille (et non pas au Puy, comme le GR
actuel), nous nous y sommes retrouvés hier soir. Départ
ce matin, avec une petite photo du groupe : Bernard, Marc,
Marie-Hélène et Françoise, devant le
gîte "L'Île au Trésor", où
l'accueil, la nourriture et la literie ont été
fort sympathique. |
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Stevenson est parti du Monastier vers 9h, après
moults déboires pour charger son ânesse. "La
cloche du Monastier sonnait 9 coups lorsque j'en eu terminé
avec ces ennuis préalables, et je descendis la colline
à travers les prés communaux". Les
premiers jours, il aura d'ailleurs beaucoup de problèmes
à faire avancer Modestine au rythme voulu. |
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Pour nous, chacun étant sa propre Modestine,
ce sera plus simple, et nous partons également vers
9h00. Pour cette première journée, il fait (très)
beau, et nous cheminons aujourd'hui dans le Velay, entre des
collines et des vallées plus ou moins profondes. |
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Nous marchons, d'une manière générale,
sur de larges pistes sans difficulté, rencontrant quelques
symboles de circonstance, |
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un volcanisme bien présent (mais éteint
!), |
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et du vieux patrimoine bâti (château
de Beaufort). |
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Après cette première journée
agréable, un peu longue (24km), nous sommes hébergés
ce soir au Gîte La Retirade, au Bouchet St Nicolas (accueil
parfait). Très bonne première journée. |
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Rien à voir avec les tourments éprouvés
par Stevenson, d'une part avec son ânesse, d'autre part
dans sa recherche du lac du Bouchet, qu'il ne trouva jamais
: "Mon épaule entamée par la corde
me faisait horriblement souffrir, mon bras, à force
de taper, me lancinait comme une rage de dents. Je renonçai
au lac et à mon intention d'y camper, et m'enquis d'une
auberge". |
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"Il faisait un froid de loup et, excepté
un groupe de femmes à califourchon sur leurs bêtes
et deux facteurs ruraux, la route fut mortellement déserte
jusqu'à Pradelles". Et bien ça n'a
pas beaucoup changé ! Aujourd'hui, les nuages occupent
le ciel, et le vent soufle fort, à l'unisson de paysages
sans grand reliefs et, il faut le dire, un peu monotones.
Un petit pont rénové nous fourni le prétexte
de la photo du jour. |
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Par contre, notre coucher de ce soir est tout
à fait original ! Stevenson n'y a pas dormi, mais il
aurait pu. En tout cas, ces lits fermés correspondent
bien à la description qu'il en donne pour d'autres
auberges. Chacune et chacun dans son petit baldaquin ! |
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La pièce principale a aussi un cachet
ancien. Belle soirée et très bonne nuit. |
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Stevenson n'a pas dormi à Pradelles,
mais sans doute à Langogne, un peu plus bas (même
s'il ne le précise pas explicitement dans son journal).
C'est la limite entre le Velay et ce qui s'appelait à
l'époque le Gévaudan (et sa bête !), aujourd'hui
plutôt nommé la Margeride de ce coté-ci.
Après quelques gouttes de pluie, le ciel se dégage
peu à peu, nous donnant de belles lumières matinales. |
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Le paysage commence à changer : moins
de grands champs de céréales et de lentilles,
plus de paturages et de forêts. Stevenson étant
parti assez tard de Langogne (14h00 !), il a l'intention d'atteindre
le Cheylard l'Évêque. Il va se perdre du coté
de Fouzilhic, la nuit étant tombée assez vite.
Cela donne dans son récit quelques passages mémorables
(je vous les laisse découvrir). Et il sera obligé
de camper au milieu de nulle part. |
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Sur le chemin, quelques constructions insolites
! |
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Nous, nous ne nous perdrons pas, et nous arrivons
ce soir au très sympathique Refuge de Mourre, au Cheylard
l'Êvèque. |
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Après sa nuit agitée en forêt,
Stevenson est venu prendre son petit-déjeuner au Cheylard.
Lui a-t-on servi la même chose qu'à nous ? Sans
doute non, mais il en a gardé le souvenir d'un très
bon accueil. Nous aussi ! |
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D'ailleurs, l'auberge doit encore s'en souvenir
(sic) puisque Modestine y a fait des petits. |
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Stevenson est passé au pied du château,
et a vu cette vierge blanche de 5 tonnes, puis a dormi (assez
mal semble-t-l) à Luc. "Luc lui-même
est forgé d'une double rangée d'habitations
éparses ... et ne présente aucune beauté".
Depuis, c'est quand même beaucoup mieux : les maisons
rénovées invitent à la pause et il y
a (au moins) un gîte. Le château est toujours
là, et la vierge aussi ! |
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Nous, nous avons poursuivi notre chemin jusqu'à
l'Abbaye de Notre Dame des Neiges, qui a été
sa prochaine étape, et dont il parle abondamment (je
vous laisse vous référer au livre pour ses discussions
avec le Père Apollinaire, le Père Michel et
les divers pensionnaires). L'accueil des passants n'est plus
aussi sommaire qu'en 1878. Et les "cellules"
sont devenues des petites chambres à 2 lits, parfaites
pour notre usage de randonneurs du XXIème siècle
! Quant aux joutes verbales catholiques / protestants ... |
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Aujourd'hui : grand soleil, mais une certaine
fraîcheur. Un petit coup d'œil à l'église
et à la chapelle, très sobres, nous voici repartis
pour une courte étape. |
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Nous continuons à travers ces superbes
paysages de Margeride, pour coucher ce soir à Chasseradès,
là où il rencontra les ouvriers et les ingénieurs
de la voir ferrée Marvejols / La Bastide en construction. |
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Après Chasseradès, nous nous
attaquons à la montagne du Goulet, dernière
étape de la première partie du séjour
: encore de longues pistes en sous-bois : ça tombe
bien, il fait assez chaud ! |
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Sur notre chemin, la Source du Lot, ruisseau
insignifiant à cet endroit, mais un des affluents majeurs,
avec le Tarn, de la Garonne. Elle s'échappe d'une petite
conque perdue dans la forêt dense, et encombrée
de plantes hautes (on appelle ça une mégaphorbiaie). |
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Un petit panneau, posé à même
le sol, annonce qu'on est bien à la source. |
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Un petit pont de bois, ou plutôt un plattelage
(qui aurait bien besoin d'entretien !) permet de passer au-dessus
de la mégaphorbiaie. |
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Après avoir longé et franchi le
Lot naissant, nous remontons trouver un coin à picnic
avec un peu de panorama. Un dernier regard vers les paysages
verdoyants de la Margeride. Demain, nous entrons en Cévennes
! |
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Plus loin sur le chemin, en descendant vers
Le Bleymard, de jolies maisons. On distigue bien sur le mur
pignon l'assemblage de diverses roches : granit, basalte,
grès et calcaire, signe qu'on change bien de région
géologique, et donc d'habitat et de mode de vie. |
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Après avoir passé Le Bleymard,
Stevenson est monté vers le Mont Lozère, mais
il s'est arrêté en chemin pour bivouaquer (quelques
jolies pages sont à lire sur cette nuit étoilée).
Nous, nous avons couché au gîte de la station
de ski (où j'ai appris à en faire il y a ...
longtemps !). Marie Hélène nous quitte aujourd'hui
: elle n'était venue que pour la première semaine,
et reviendra l'an prochain pour terminer.
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Nous débutons la montée vers
le sommet de Finiels d'abord avec un brouillard qui se déchire
souvent, nous laissant de belles vues sur le Goulet, maintenant
derrière nous, et la barre du Lozère. Mais il
ne veut pas nous lâcher.
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Nous retrouvons, comme Stevenson, les pierre
dressées, les "peyre levada" et les "montjoie",
que nous suivons. "Depuis le début de mon
ascension, un bruit faible et profond, semblable à
celui de la houle lointaine, parvenait jusqu'à moi
... Comme je continuais à avancer, le bruit grandissait
... Et je compris enfin. Un vent du sud violent soufflait
sur l'autre versant, et chaque pas me rapprochait de la rafale".
Je n'ai jamais trouvé de description plus appropriée
pour décrire l'ascension du Lozère. |
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Alors aujourd'hui, il n'y avait pas trop de
vent, pas trop de froid, presque du soleil quand nous y sommes
arrivés. Mais on a connu le Lozère plus capricieux
(voir la vidéo de 2019 sur la traversée Causses
Cévennes Aubrac). |
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Le mont Lozère constitue un point de
basculement dans le périple. "À vrai
dire, depuis Le Monastier, j'étais presque dans les
Cévennes, mais, au sens strict du mot, seul le pays
tourmenté et hérissé qui se présentait
à mes pieds, méritait ce titre, et les paysans
le lui réservaient. Ce sont les Cévennees par
excellence, les Cévennes des Cévennes".
Bon : nous, on va attendre un peu pour voir ce pays tourmenté
! |
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Après avoir passé le sommet de
Finiels, Stevenson est redescendu directement au Pont de Montvert,
par un chemin assez direct. Mais nous allons lui faire une
petite infidélité, et nous retrouverons son
chemin demain soir. |
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En effet, nous sommes proches de 2 points géographiques
intéressants : les Sources du Tarn et le Pic Cassini.
Aussi, au lieu de suivre le GR, nous obliquons vers l'Est
pour suivre la croupe sommitale du Mont Lozère, dans
un environnement minimaliste : la "toundra" du Lozère. |
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À travers ces paysages dénudés,
nous allons trouver les Sources du Tarn, endroit magique,
aéré, très peu fréquenté
car le PNC a eu la bonne idée de ne pas le signaler
(aucun panneau !), et y faire notre picnic, pendant que le
soleil brille encore un peu. |
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On a de la chance : le dessert est sur place
! |
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Puis nous reprenons notre chemin vers l'Est,
à travers les gros blocs de granit, pour atteindre
... |
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... le Pic Cassini, à 1680m. Ce pic honore
la mémoire de la famille Cassini. Ça commence
au XVIIème siècle, avec Gian Domenico (Cassini
I), qui est directeur de l'observatoire de Paris et s'intérresse
aux cartes rudimentaires de l'époque. Son fils, Jacques
(Cassini II) également astronome et géographe,
améliore et met au point le principe de la triangulation
(mesure de la méridienne de Paris). Son petit-fils
César François (Cassini III) utilise cette méthode
pour installer en France un grand nombre de bornes de triangulation,
dont celle du pic (voir photo), commence les mesures et publie
les cartes qui en résultent. Son arrière-petit-fils,
Jean Dominique (Cassini IV) achèvera, au milieu du
XIXème siècle, l'œuvre de sa famille en
terminant les relevés et la publication de 181 cartes
au 1/86400ème. |
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Un petit panneau d'interprétation. |
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Mais la pluie s'annonce, et nous nous dépêchons
de terminer notre étape (35mn de pluie !) pour venir
dormir au Mas de la Barque, très beau centre d'accueil
constitué de maisonnettes en granit (construction en
2007 pour remplacer une ancienne station de ski désaffectée).
Nous y serons très bien reçu. |
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Aujourd'hui, nous allons revenir vers le GR
classique par un très très beau chemin longeant
la haute vallée du Tarn, que nous rejoignons à
Mas Camargue. |
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Là aussi, c'est surtout une impression
de calme et d'infini qui se dégage de ces hautes terres
peu fréquentées. |
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Nous passons au Pont du Tarn. |
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Et nous poursuivons dans cet univers de verdure
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... et de blocs de granit perchés sur
les sommets ... |
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... pour arriver au but de la journée
: le village de Pont de Montvert ... |
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... et la fameuse maison de l'abbé Du
Chayla, où commença la Guerre des Camisards
en 1702. Je n'entrerai pas ici dans les détails de
cette guerre terrible, mais, Stevenson étant Protestant,
il n'a pas été insensible à ce coté
des choses et en parle longuement dans son journal de voyage.
Pour celles et ceux qui auront un peu de temps en fin de séjour,
je vous conseille d'aller visiter le très beau musée
"du Désert" (c'est comme ça qu'on
nommait les assemblées clandestines des Protestants
dans les campagnes cévenoles) à Mialet, à
quelques kilomètre de St Jean du Gard. Ça donne
une belle idée (si je puis dire !) de cette période
tourmentée. |
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Après Le Pont de Montvert, où
il a mangé, Stevenson a continué le long du
Tarn pour aller bivouaquer un peu avant La Vernède
: "Une nouvelle route conduisait du Pont de Monvert
à Florac. C'était une voie sablonneuse et douce,
qui se développait à mi-hauteur entre le sommet
des montagnes et la rivière du fond de la vallée".
Cette route existe toujours, et la prendre à notre
tour aurait constitué une très belle étape
... mais ... elle est maintenant goudronnée ! |
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Pour le GR 70 officiel, une étape complètement
artificielle, et assez longue : 28km, a été
créée, en passant par les crêtes du Bougès,
jusqu'à Bédoues. Les crêtes sont belles,
certes, mais la fin est interminable sur de larges pistes
forestières sans intérêt. |
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Aussi, souhaitant me rapprocher au mieux de
la véritable étape de Stevenson, j'ai fait un
autre choix : suivre le GR au départ pendant 45mn,
pour monter sur le plateau, puis le quitter pour bifurquer
vers l'ouest, traverser la forêt, et redescendre vers
le lit du Tarn à hauteur de La Vernède, pour
y retrouver le tracé original. C'est donc sous un beau
soleil que nous montons ce matin un magnifique sentier caladé
... |
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... en profitant des superbes couleurs du
plateau. |
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Notre chemin nous fait passer sur le pont
du Haut Ramponsel, perdu au milieu de nulle part, |
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puis devant le beau château de Grisac,
où le pape Urbain V est né. |
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De retour au Tarn, nous arrivons au hameau de
La Vernède (pas de photo, désolé), où
nous retrouvons Stevenson qui petit-déjeune à
l'auberge locale (après sa nuit en bivouac dans les
châtaigniers), en compagnie de plusieurs personnes :
"Ils étaient tous protestants ; cela me fit
plus de plaisir que je ne l'aurai cru, et ce que j'appréciai
par dessus tout, c'est que tous paraissaient des gens honnêtes
et simples". |
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Puis nous filons vers l'aval en passant par
le château du Miral "perché sur un éperon,
devant un ancien monastère fortifié ..."
. |
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Enfin, pour éviter la route après
le Miral, nous longeons directement la rive ... |
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... avec ses petites cascades et ses rochers
blancs (c'est le nom de cet endroit) ... |
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... pour arriver à Cocurès,
chez Pierrette, à l'hôtel La Lozerette, où
le style nous change un peu des gîtes habituels. |
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Stevenson ne s'arrête pas à Florac,
mais il y déjeune (il n'a fait que quelques kilomètres
ce matin) entouré, comme d'habitude, de plein de "conseilleurs"
qui s'intéressent à son voyage. "On
alla même chercher à la sous-préfecture,
la carte du pays, et elle fut tripotée par tous les
pouces au milieu des verres de liqueur et des tasses de café".
Mais comme ils sont protestants pour la plupart, il a "l'impression
de me retrouver chez moi", encore qu'à Florac,
il y ait aussi, à cette époque, beaucoup de
catholiques. Il poursuit son chemin en fin d'après-midi
pour aller bivouaquer au bord de la Mimente. |
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Quant à nous, nous en profitons pour
visiter Florac : ici, au dessus de nous, se dégageant
petit à petit de la brume matinale, les corniches du
Causse Méjean et les Rochers de Rochefort. |
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Le château de Florac, siège du
Parc National des Cévennes. |
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Les rochers de Rochefort dégagés
maintenant, avec le château (rassurez-vous, les locaux
administratifs n'ont pas de barreaux !). |
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Puis nous reprenons la route : pause picnic,
puis récolte des nouvelles (ici, ça passe !). |
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Sous le soleil, les Serres (montagnes) et
les Valats (vallons) des Cévennes resplendissent. |
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Nous empruntons même un bout de voie ferrée
désafectée, et ses tunnels, pour rejoindre la
gare (sans train) de Cassagnas, puis notre prochain hébergement
: Las Fustier, près du col de Jalcreste. |
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Une très belle lumière au lever
du soleil : une chouette journée s'annonce. |
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Nous passons au plan de FontMort, voir la
stèle en l'honneur des Camisards. |
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Près de là, Stevenson a rencontré
un berger, se déplaçant avec des cannes, qui
ne cesse de l'intriguer : "Il y avait quelque chose
de solennel dans l'isolement de cet être infirme et
vénérable. Où habitait-il, comment était-il
parvenu sur cette cime élevée ? Comment se proposait-il
de descendre ? Cela dépassait mon imagination". |
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Nous faisons halte à St Germain de Calberte
: il y a un bistrot (il commence à faire chaud) et
Françoise et Marc ont la gentille attention de nous
offrir des gâteaux : très bonne idée !
Derrière l'église, une statue originale illustre
les "Travailleurs des Cévennes" ( œuvre
de Shirine Afrouz). |
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Une maison cévenole traditionnelle, construite
dans le sens de la pente, avec un dernier étage aux
petites fenêtres et aux nombreuses cheminées
: c'est la "magnanerie", là où on
élevait les vers à soie. |
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Et nous arrivons à notre étape
du jour : Pont de Burgen : un très beau gîte
dans une très vielle maison de shiste, où l'accueil
est à la hauteur de l'originalité du site. On
reviendra ! |
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La table et la tonnelle ! |
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L'accès, taillé dans la roche. |
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Stevenson a couché à St Germain
de Calberte. Il trouve l'endroit plaisant : "Jamais
site ne m'avait procuré une jouissance si profonde.
Je me baignais dans une atmosphère délicieuse,
je me sentais léger, tranquille et heureux".
Et il repart pour sa dernière étape vers ...
3h de l'après-midi. Autant dire que nous n'attendrons
pas cette heure et que nous sommes en route dès le
matin, pour profiter encore d'une journée de ce soleil
généreux (et chaud !). |
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Au Signal St Pierre : belle vue panoramique.
Stevenson y arrive à la tombée de la nuit et
n'a donc pas pu en profiter. Tant pis pour lui, il n'avait
qu'à se lever plus tôt ! |
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C'est ensuite la descente vers Saint Jean du
Gard, agrémentée de quelques petites remontées
en ligne de crête, le chemin original ayant été
détourné suite à de récentes innondations. |
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Et avant de raccrocher les chaussures : une
dernière lumière pour mémoire. |
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Robert Louis Stevenson s'est arrêté
à St Jean du Gard. Modestine ayant de besoin de beaucoup
de repos : "Modestine, après une inspection,
fut déclarée hors d'état de continuer
le voyage. Au dire du garçon d'écurie, il lui
faudrait au moins deux jours de repos. Or j'avais hâte
d'arriver à Alais où mes lettres m'attendaient".
Il vend donc son ânesse, sans trop d'états d'âme,
et prend la diligence vers Alès, pour retrouver la
civilisation et son courrier (les lettres de Fanny ?). |
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Pour notre part, nous avons aussi pris la diligence,
c'est à dire la "navette" qui nous a ramené
au Monastier, où nous attendaient nos petites diligences
personnelles. |
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Si tout ça avait existé en 1878,
Stevenson aurait-il fait son voyage, ou juste envoyé
un texto à Fanny Osborne avec plein de smileys .... |
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Françoise et Marc - Courbevoie - 30/09/2021 |
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Bonsoir Raymond et bonsoir aux ami(e)s randonneurs.
Nous te remercions pour l'organisation au top de cette randonnée
sur les traces de Stevenson et agrémentées de
la lecture du livre au fil des étapes.
Ce parcours correspondait bien à l'idée qu'on
s'en était faite, et nous avons bien apprécié
la variété des gîtes et hébergements
tout au long de ces 2 semaines. Et les repas ont tous été
à la hauteur de nos appétits de randonneurs
et ont été très appréciés.
Bref, cette randonnée restera pour nous un excellent
souvenir dans un petit groupe toujours aussi sympathique.
Maintenant, on va aussi s'occuper des photos... Amitiés
à tous et aussi à Fanfan |
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Marie Hélène - Courbevoie -
01/10/2021 |
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Merci Raymond de ton message indiquant toutes
les informations de notre randonnée. Marc a tout dit
dans sa réponse quant à l'organisation parfaite,
au choix des gîtes tous différents les uns des
autres avec des bonnes surprises à la clé ;
les repas étaient effectivement d'excellente qualité
et variés. Nos appétits gourmands ont été
comblés !
Grâce à Marc et Françoise, j'ai pu me
joindre au petit groupe et j'ai été très
heureuse de participer à ce voyage pendant 1 semaine,
dose suffisante pour mes genoux ... mais cela m'a permis de
retrouver les sensations d'un périple itinérant
avec dénivellées et découverte de beaux
paysages. Merci à vous. Avec mon amitié. MH
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Bernard - Niort - 01/10/2021 |
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Merci Raymond. C'était un très
beau parcours qui fut facilité par la bonne répartition
des étapes et les repas reconstituants. Et il a suffit
de 4h pour faire le trajet inverse avec la navette ! La variante
par les sources du Tarn et Mas de la Barque était une
très bonne idée, dommage que Marie-Hélène
n'ait pas pu en profiter. Je garde un très bon souvenir
de ce séjour. Amitiés et à bientôt. |
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Ce séjour vous a intéressé
: il peut être organisé pour vous et modifié
selon vos souhaits : n'hésitez pas à vous renseigner. |
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